Vacances en sciences, vacances en culture : apprendre par la joie

Pourquoi tant de curiosité pour les sciences et la culture ?

La science occupe une place à part dans la culture. Son but est de décrire le monde avec différents langages dont le langage mathématique. La mathématique est au cœur de ces langages en particulier dans les « sciences dures » que l’on oppose souvent aux « sciences molles ». Connaître LA science est impossible mais chacun peut avancer dans certaines spécialités scientifiques et en faire sa spécialité, voire sa passion. Celui qui possède ces éléments scientifiques découvrent généralement combien son savoir est mince par rapport à la réalité du monde. Et pourtant, ce peu est un sujet d’admiration, de méditation et de constants étonnements qui peuvent transcender une vie entière. D’Archimède à Galilée, d’Isaac Newton à Einstein, pour la physique, l’histoire des sciences a connu de nombreux hommes illustres, qui ont tous marqué leur époque par leurs intuitions révolutionnaires.

La culture et la science en particulier poursuivent le but de faciliter la vie des hommes, la rendre plus confortable, elle peut devenir démiurgique et vouloir maîtriser la nature au profit exclusif de la survie de l'humanité, surtout s'il leur manque quelque chose : la conscience. La conscience c'est ce qui permet à l'homme d'avoir envie d'inviter et d'accueillir tout ce qui lui est étranger.

Appréhender les sciences dans la culture

Les cultures sont inclusives pour les membres de la communauté qui la partagent, mais elles peuvent être aussi exclusives pour les autres. Les sciences humaines, les lettres, les spiritualités et l’étude des langues en particulier permettent de tisser des passerelles interculturelles.

Les sciences, elles, ont une prétention universelle fondée sur les mathématiques et la preuve objective par la reproductibilité.

Les sciences au sein de la culture regroupent de nombreux domaines. Sciences de la vie et de la terre, sciences physiques, chimie, paléontologie, sciences spatiales, astrophysique, astronomie, géosciences, microbiologie, écologie, biologie, neurosciences… la liste est infinie comme chaque aspect de la nature.

Les sciences s’attachent particulièrement à essayer de comprendre comment fonctionne le réel à partir d’outils intellectuels et d’observations « objectives ». Les "sciences pensent contre le cerveau" disait le philosophe des sciences G. Bachelard. La difficulté de ses observations est qu’elles perturbent l’expérience et la science actuelle tient compte de ce phénomène notamment en physique quantique.

La science évolue avec la puissance de ses systèmes d’observation, que ce soit pour l’infiniment grand avec les nouvelles sondes interplanétaires et les télescopes orbitaux ou pour l’infiniment petit avec les accélérateurs géants de particules notamment celui du CERN, responsable de la preuve expérimentale du Boson de Higgs.

Aujourd’hui rien ou presque n’échappe à la recherche scientifique : le cosmos et l’évolution de l’univers depuis sa création, l’exploration du système solaire, l’atome, sa vie et ses constituants, les particules élémentaires, le vivant, la génétique, l’éthologie, les neurosciences, la vie des végétaux, les cultures animales, le climat, la médecine, toutes ces disciplines dissèquent de plus en plus finement la nature pour se l’apprivoiser et mieux la contrôler mais le moteur reste et doit rester la conscience. Lire à ce propos le livre de vulgarisation très clair de Dominique, une de nos Maîtres de Stage, alias, Frank Boval de son nom d'écrivain : Sapiens pourquoi tu pionces ? 

Pourquoi différencier sciences et cultures ?

En philosophie, le mot culture désigne ce qui est différent de la nature. Tout le monde s’intéresse à la culture comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir. Le tout est de savoir à quelle culture nous nous intéressons et à quel niveau. Quels sont nos codes propres ? Comment caractériser l’évolution des cultures dans le monde ? Les sciences ont l’avantage de transformer les choses plus concrètement que la culture en général.

S’intéresser aux sciences était tout d’abord une préoccupation des Etats voulant développer leur puissance militaire. Peu à peu, la science s’est « civilisée » pour se mettre au service du commerce. Elle est devenue nécessaire à la force de frappe de la machine industrielle et économique. Aujourd’hui, elle est le moteur de la civilisation numérique qui façonne de plus en plus nos activités et semble donner une nouvelle conscience propre à la planète. Selon la pensée de Vladimir Vernadsky et Pierre Teilhard de Chardin, la noosphère désigne la « sphère de la pensée humaine » qui aujourd’hui enveloppe la réalité de notre planète.

Il semble indispensable d’en maîtriser les ressorts pour comprendre notre empreinte dans le monde actuel, la modifier, adapter notre mode vie aux phénomènes comme le changement climatique, les pénuries en matières premières et en énergie en général. Les enjeux de ces disciplines scientifiques sont aujourd’hui plus que jamais vitales pour la santé et la survie de l’humanité.

Et pour intéresser les petits et grands, rien de mieux que des centres de vulgarisation scientifique comme le palais de la découverte, le Futuroscope de Poitiers, le muséum d’histoire naturelle, la cité des sciences, un planétarium ou un centre de vacances dont la vocation est d’ouvrir notre esprit scientifique. Les enfants comme les adultes y découvrent à des niveaux divers en accord avec les lieux, des expérimentations, des expositions ludiques, des jeux et auront peut-être à leur tour envie de devenir physicien, astronome, ou mathématicien. Et pourquoi ne pas y trouver sa vocation en tant qu’ingénieur, médecin, chercheur ou professeur ?